La liste des métiers qui gravitent autour du monde des foires et salons est longue, que ce soit en termes de marketing, d’organisation, de technique, d’accueil, de sécurité… et il n’est pas question ici de dresser la liste exhaustive des professionnels de l’évènementiel. Parmi cette grande diversité de fonctions et de formations, il existe un acteur qui a toute sa place au cœur des évènements grand-public, et parfois même professionnels : l’animateur.
Si on résume à l’extrême, la vocation des foires et salons est de provoquer la rencontre, de rassembler l’offre et la demande de tel ou tel secteur dans une même unité de temps et de lieu. Or, il ne suffit pas toujours de réunir les gens pour qu’ils communiquent, et un coup de pouce est parfois nécessaire. C’est bien là le rôle de l’animateur : butiner dans les allées, de stand en stand, le micro à la main, la parole généreuse et l’écoute bienveillante, pour encourager la découverte et favoriser les échanges.
Sous des faux airs de facilité, c’est un métier exigeant que de savoir mettre en lumière les produits ou le savoir-faire d’un exposant, une destination à l’honneur, une conférence, une promotion, une personnalité… C’est aussi et surtout un métier passionnant, ainsi que le revendique Angélique Bernard. Peut-être avez-vous déjà croisé Angélique sur un des nombreux évènements sur lesquels elle officie ? Aujourd’hui, elle nous fait partager tout l’enthousiasme qui l’anime dès qu’elle évoque son métier.
Gazette des Salons : Bonjour Angélique, pouvez-vous nous dire ce qui vous a amené à animer des foires et salons ?
Angélique Bernard : Bonjour, comme la plupart des gens qui évoluent dans ce secteur, c’est par le plus grand des hasards que j’ai découvert l’animation évènementielle. En revanche le fait que j’exerce ce métier depuis des années ne doit plus rien à la fatalité, mais à la passion qui s’est emparée de moi. Pour tout avouer, c’est… une rencontre amoureuse qui m’a conduite à découvrir l’animation commerciale, dans un premier temps dans des centres commerciaux, des magasins.
Le vrai déclic est venu lors de mes premières interventions sur la Foire de Poitiers, il y’a 8 ans. Par rapport à de l’animation commerciale pure, j’ai découvert un monde bien plus diversifié et intéressant. Entre les animations diverses, les thèmes ou pays à l’honneur, les personnalités et l’offre des exposants, c’est une source ininterrompue de sujets qu’offrent les foires. Ensuite, il suffit de se laisser porter, de faire parler sa curiosité et d’être ouverte sur les autres en toute sincérité pour que la magie opère.
C’est très satisfaisant de donner la parole à des gens passionnés, de leur permettre de partager leur enthousiasme au travers du micro qu’on leur tend. L’animation d’une foire, c’est avant tout faire de belles rencontres. Pour résumer, j’adore ce que je fais, j’ai la chance d’exercer un métier qui ignore la routine, qui est très stimulant et permet de ne jamais ressentir la fatigue, même quand la journée se termine à 23h.
GdS : Quelle est votre feuille de route pour animer un évènement ? Agissez-vous salon une méthode ou des consignes précises ?
AB : Je m’adapte totalement aux souhaits et contraintes de l’organisateur, souvent sous forme de brief. Naturellement, je dois prendre connaissance du programme, des temps forts et des animations, prendre contact avec les intervenants. Tout cela exige un minimum de préparation.
Sinon, ma meilleure méthode est de ne pas en avoir… Pour moi, l’instinct est le meilleur des guides. C’est la spontanéité et la proximité qui font tout le charme de mon métier et qui sont appréciés du public. Il faut dérouler un fil conducteur tissé de rencontres au hasard des allées.
La foire reste un évènement populaire dans le plus beau sens du terme, et qui doit conserver toute sa spontanéité. Les visiteurs y viennent pour s’informer, mais aussi pour être étonnés. Ceux qui ne rêvent que de shows orchestrés au millimètre restent devant leur télévision.
GdS : A ce propos, vous arrive-t-il de mener de véritables interviews comme on peut en voir sur le petit écran ?
AB : Bien sûr ! Les interviews sont la plus belle occasion pour faire partager des expériences, pour faire découvrir des univers. En fait, j’aurais adoré faire de la radio. Un jour peut-être… il ne faut rien s’interdire. Les interviews se font toujours de manière spontanée pour garder toute la fraîcheur qui fait le charme des évènements. Quand tout est trop prévisible, l’ennui s’installe. Il faut toujours savoir surprendre. Dans le même esprit, il m’arrive d’animer des tables rondes, des débats. Une autre manière d’intéresser le public en faisant circuler la parole.
GdS : Un souvenir en particulier qui vous revient ?
AB : J’interviens sur une douzaine de foires chaque année, ainsi que sur des salons du mariage, de l’immobilier, de l’habitat. Ça représente beaucoup de souvenirs forts. De plus, le temps passant, on ne retient que les meilleurs.
S’il faut établir un classement, mon meilleur souvenir remonte à un salon de la restauration à Metz, le SMAHRT. Le journaliste et animateur télé Jacques Legros y était intervenant. Il a été très bienveillant à mon égard en me prodiguant des conseils mais aussi des compliments sur mon travail. Cet épisode m’a permis de prendre de la confiance, d’engranger le petit supplément d’assurance qui aujourd’hui fait toute la différence !
Contact Angélique Bernard : 06 22 68 01 72