Le Salon de l’Auto de Lyon n’aura pas lieu comme prévu en octobre de cette année. L’organisateur, GL Events a pris la décision difficile d’annuler l’édition 2013 du rendez-vous des passionnés d’automobile. Organisé tous les deux ans, en alternance avec le Mondial de l’Auto de Paris, Le Salon de l’Auto de Lyon s’était bien installé depuis les années 70 dans le paysage des événements qui comptent en Rhône-Alpes, et même au delà.
Le salon, première victime des restrictions de budget
Au premier rang des accusés : la crise, qui touche particulièrement le secteur automobile avec 19 mois consécutifs de baisse des ventes. Une morosité qui a contraint certains constructeurs leaders à revoir leur budget de communication à la baisse. Par un classique et malheureux effet boule de neige, les challengers se désistent alors que les leaders font défaut.
Quand les efforts de communication sont réduits, on sait que la participation aux salons figure parmi les premières victimes des coupes budgétaires. Un choix qu’on peut discuter longtemps et même contester, mais une réalité qui a fait trébucher quelques très beaux événements dans le passé… Qui se souvient de colosses aux pied d’argile tel le SICOB, grand rendez-vous informatique et bureautiques des années 80, qui a sombré en quelques mois suite au changement de stratégie de ses principaux exposants (la mode des show-rooms à l’époque) ?
L’équipe du salon n’a pourtant pas ménagé sa peine pour continuer à le rendre attractif. Son directeur, Thomas de Oliveira rappelle qu’en 2011, le Salon de l’Auto de Lyon avait permis la participation de 11 000 personnes à des essais de véhicules. Une pratique qui devait être encore favorisée en 2013 avec la mise en place d’un billet intelligent et d’une plateforme de réservation. De leur côté, les constructeurs en quête de retour sur investissement assuré pointent du doigt des tarifs qu’ils estiment trop élevés pour leur participation…
On se souvient, dans un passé récent que le Salon de la Moto de Paris avait subi les effets d’une même spirale négative. En 2009, face aux défections de quelques gros constructeurs, l’organisateur, AMC promotion avait du jeter l’éponge. En revanche, cela avait permis au salon de se remettre en question pour repartir d’un meilleur pied, et renouer avec le succès dés l’édition de 2011. Un exemple qui devrait redonner un peu de baume au cœur à l’organisateur lyonnais dans cette période difficile.