A la Gazette des Salons, nous avions rencontré en 2018 Tristan Peri, le fondateur de l’agence design de stand STANDPUB. L’occasion de partager avec lui le chemin accompli en 25 ans. Aujourd’hui, c’est son fils Damien qui va nous présenter ‘évolution de l’entreprise et les structures satellites qui ont émergé du groupe.
Gazette des Salons : Bonjour Damien Peri. Pouvez-vous nous présenter rapidement votre activité ?
Damien Peri : Bonjour. L’idée générale est de pouvoir répondre le plus largement et de manière autonome à nos clients. Pour ça, nous avons intégré au fil des ans différents métiers de l’expo. Aux côtés de STANDPUB, qui reste le cœur de notre activité, nous avons les sociétés KAZAO et ESPRIT PLEXI.
Dés 2008, nous avons créé KAZAO, une structure dédiée à la signalétique. Au départ, l’activité de KAZAO était à 100% dépendante des commandes de STANDPUB, et aujourd’hui, 12 ans plus tard, ce ratio n’est plus que de 15%. Le reste de l’activité s’étant ouvert à une nouvelle clientèle. Notre offre signalétique rayonne localement, mais pas seulement. Nous travaillons par exemple beaucoup pour TAG, les transports de l’agglomération grenobloise, et pour le Conseil Général de l’Isère.
En parallèle, nous avons développé avec KAZAO une offre consacrée à l’expo portable, aux stands modulables. En 10 ans, le stand modulable a beaucoup évolué, notamment avec le textile extensible imprimé, qui permet de personnaliser très simplement et à moindre coût une structure existante.
GDS : Comment avez vous géré cette croissance liée à la diversification de votre entreprise ?
DP : Ce succès nous a obligé à investir en 2020 dans un nouveau bâtiment de 500 m2 dont la moitié est consacrée au stockage des stands de nos clients entre deux salons. Nous disposons d’une bibliothèque de visuels pour offrir le plus large choix de personnalisation à nos clients. Ils ont également le choix entre l’achat classique et la location pour leurs stands.
Nous avons racheté la société ESPRTIT PLEXI en 2012. Une grosse partie de la production était représentée par des présentoirs, la conception sur-mesure et les trophées en plexi. Puis, nous avons évolué vers la PLV avec de l’impression sur Plexi.
Nos équipes sont affectées à chacune des structures, mais savent faire preuve de polyvalence quand les commandes l’exigent. Avec ma sœur Nathalie, nous nous répartissons les responsabilités au sein des deux entreprises. KAZAO et ESPRIT PLEXI pour elle, et STAND PUB pour moi.
GDS : Comment avez-vous vécu le confinement lié à la crise sanitaire ?
DP : Dès le début du confinement lié à la crise du Covid-19, après une courte période de chômage partiel, l’équipe d’ESPRIT PLEXI a du répondre au large besoin de protections en plexi des commerces de l’agglomération. Nous avons livré de très nombreux commerçants en ne faisant payer que la matière. A ce propos, le fait d’acheter toute l’année du plexi nous a permis d’être servis en priorité et sans rupture de stock.
Vous ne serez pas surpris si je vous dis que notre activité est malgré tout compliqué à cause de cette crise. Il y’a très peu de projets de stands. Nous travaillons à concevoir des agencements de stands qui prennent en compte les nouvelles mesures de distanciation sociale, avec un sens de circulation, des tables plus grandes, la suppression des bars. Nous avons beau être producteurs de plexi, nous évitons d’utiliser les protections, peu propices à la convivialité des échanges. Nous nous concentrons en priorité sur la circulation des flux… en l’attente de règles officielles précises.
GDS : Comment appréhendez-vous l’après Covid ?
DP : Le monde de l’expo tourne au ralenti, et mettra du temps à redémarrer pleinement. Notre chance est d’avoir plusieurs cordes à notre arc, d’être autant concepteurs que fabricants. Nous maîtrisons la totalité de la chaîne, ce qui nous permet de contenir les prix et d’aborder d’autres métiers que l’expo.
Pendant le confinement, sur un cinquième de leur temps, nos concepteurs ont travaillé sur l’agencement de bureaux adaptés aux nouvelles contraintes sanitaires. Ce qui a débouché sur la sortie d’un catalogue intitulé « No Virus ». Ceci nous a tout de même permis de réintégrer nos menuisiers avec une rotation de personnes 4 jours sur 5. Enfin, nous venons de terminer un nouveau catalogue destiné aux restaurateurs, intitulé « No Virus in Resto ». Sur ces nouveaux marchés, nous partageons la distribution avec GALIS.
Au-delà de ces efforts d’adaptation de notre offre aux nouvelles contraintes, nous travaillons de plus en plus sur des sujets nouveaux, mais faisant appel aux mêmes compétences que le monde de l’expo : des show rooms, des road shows… C’est en étant réactifs, souples et ouverts aux mutations de la société et de notre environnement professionnel, que nous pourrons faire face le mieux possible aux incertitudes de l’avenir. Cette crise a montré que nous savons nous adapter et répondre avec la réactivité liée à notre habitude du monde de l’exposition.