« L’expérientiel permet d’apporter de nouveaux contenus pour développer de nouveaux secteurs sur nos événements ». Cécile Vivier-Guerin, Directrice Communicationet Marketing, Comexposium
Comexposium organise plus de 150 événements professionnels et grand public dans le monde. Quelle est votre approche de l’expérientiel ?
L’expérientiel est devenu un élément très fort et différenciant du média salon ces dernières années. Il s’est accentué après le covid avec le besoin de se rencontrer, participer à un événement dans un temps court (3 à 5 jours) et vivre des expériences que ce soit pour les visiteurs ou les exposants. En tant qu’organisateur de salons, Comexposium accompagne cette tendance en créant de nouvelles expériences. Par exemple,sur Créations & savoir-faire, salon du « do it yourself » (faire soi-même) qui propose plus de 300 ateliers créatifs, nous avons imaginé pour l’édition 2023 (du 29 nov. au 3 déc.) deux nouveaux espaces expérientiels. Le premier était La Cuisine créative qui proposait des démonstrations et des ateliers avec notre partenaire culinaire ChefClub. Le second était sur le réaménagement d’espaces autour du bricolage et de la décoration en partenariat avec le Journal de la maison et une influenceuse qui faisait participer le public et relayait du contenu sur son Instagram « Le monde de Jaia ». Ainsi, ces espaces ont permis à la fois de donner et faire tester de nouvelles idées aux visiteurs en matière de faire soi-même et montrer qu’il y a un intérêt pour des marques qui ne sont pas naturellement présentes sur notre salon de nous rejoindre pour une prochaine édition. Lorsqu’un prospect constate par lui-même que l’animation ne désemplit pas, il se dit qu’il a aussi sa place sur cet événement. L’expérientiel permet ainsi d’apporter de nouveaux contenus pour développer de nouveaux secteurs sur nos événements.
L’expérience est une réelle valeur ajoutée pour votre entreprise ?
Oui et pour plusieurs raisons. L’expérience apporte à nos salons de la visibilité à travers nos dispositifs de communication mais également nos partenaires qui sont eux-mêmes des relais de communication. Ces éléments contribuent à développer notre activité commerciale. L’expérience permet également de renouveler, revisiter et moderniser certains secteurs à travers de nouvelles propositions. Par ailleurs, c’est aussi un moyen pour toucher de nouveaux publics par exemple lors des journées moins fréquentées ou lors des nocturnes. L’idée est d’événementialiser ces moments. Sur le salon Créations & savoirfaire par exemple, nous avons travaillé le concept d’afterwork du faire soi-même en collaboration avec les exposants. Chacun a ainsi proposé un atelier ou une animation spécifique en fin de journée pour faire vivre quelque chose de différent aux visiteurs en soirée. Cela a permis d’augmenter de 20 % le visitorat en nocturne. Nous avons eu la même démarche le dimanche pour attirer une nouvelle cible. Nous avons imaginé une journée famille autour d’activités créatives à quatre mains.
Les exposants sont-ils de plus en plus nombreux à proposer des expériences ?
Oui, c’est un moyen de se différencier et de créer l’événement sur son stand. Prenons l’exemple du salon Rétromobile 2024. Le moindre stand a proposé une animation, c’est foisonnant ! Pour notre part, nous avions développé avant le covid un système d’audioguide pour accompagner le parcours du visiteur. Nous avons mis fin à ce dispositif pour remettre de l’humain. Lors de cette dernière édition, nous avons monté un programme avec les speakers Bruno Vandestick et Jean- Luc Moreau qui ont fait vivre nos expositions. Sur ce salon, l’expérience se vit également dès la grille de la porte de Versailles, nous avons créé une Rétromobile street où des comédiens en costume plongeaient les visiteurs dans l’univers vintage dès leur arrivée.
Article publié dans le numéro du Guide de Janvier 2024 – Dossier « Expérientiel et salons» deuxième partie propos recueillis par Abigail Elher et Charlie Bronte