Alors que l’exposition universelle de Milan, Expo Milano 2015 vit ses dernières heures (fermeture le 31 octobre – Un reportage bilan sera bientôt publié dans la Gazette des Salons) et en attendant l’expo de 2020 organisée à Dubaï par les Émirats Arabes Unis, la France prépare activement sa candidature pour accueillir l’exposition universelle de 2025 sous la bannière EXPOFRANCE 2025. On notera que pour une fois, ce n’est pas une ville qui est mise en avant, mais un pays tout entier.
Le village global
En effet, la première originalité de cette candidature est d’associer les grandes métropoles françaises à Paris, qui sera au cœur du dispositif avec son « village global ». Le cœur de ce village global sera matérialisé par un Globe (inspiré du projet inabouti de globe terrestre au 100 000ème conçu par Elisée Reclus pour l’Exposition universelle de 1900) pour proposer aux visiteurs une immersion au cœur de la planète et favoriser la prise de conscience du bien commun que représente la terre.
L’autre point fort qui distingue cette candidature est de s’organiser par thématique et non plus sous la forme de pavillons nationaux. Chaque pays ayant la possibilité de contribuer à plusieurs thématiques.
Les pouvoirs publics soutiennent désormais officiellement cette candidature, initiée il y’a déjà cinq ans par Jean-Christophe Fromentin, député des Hauts-de-Seine. Pour preuve, l’invitation lancée en son ministère à Bercy par Emmanuel Macron à 600 décideurs, entrepreneurs et journalistes pour dévoiler les premières mesures d’impact économique du projet au cours d’une conférence intitulée « L’Exposition universelle, un accélérateur de développement économique et d’innovation ».
Pour mettre l’accent sur l’enjeu que représente EXPOFRANCE 2025 pour notre pays, Jean-Christophe Fromentin a indiqué à l’occasion de cette tribune de Bercy que la vocation de l’évènement est « d’ouvrir le terrain si on veut respecter le contrat avec les générations futures ».
Près de 25 milliards d’euros de retombées et un modèle autofinancé
Pour affronter le scepticisme ordinaire généré par tout projet d’envergure dans notre pays, des études sérieuses ont été menées sous la direction de Christian de BOISSIEU, Professeur d’économie et vice-président d’EXPOFRANCE 2025, avec les équipes de DELOITTE et la participation d’ATOUT France. Ce sont les résultats de ces travaux menés depuis près d’un an qui ont été dévoilés lors de la conférence de Bercy.
Ils indiquent un impact direct de 23,2 milliards d’euros, une contribution au PIB de +0,5% et une perspective de +160 000 emplois durables. Des chiffres impressionnants, en forme de promesse, qu’aucun responsable politique ou économique ne saurait bouder dans une période où l’espoir d’une vie meilleure pour les français passe nécessairement par la croissance.
Cette fameuse croissance passant elle-même par l’attractivité offerte par notre pays au monde entier, rien de tel qu’une vitrine planétaire comme EXPOFRANCE 2025 pour mobiliser dès maintenant toutes les bonnes énergies. Pour insister sur cet aspect international, Emmanuel Macron n’a pas hésité à affirmer que « La France a les moyens et l’envie d’accueillir le monde, c’est son intérêt ».
Lors de son intervention, Bruno le Roux, présent aux côtés de Jean-Christophe Fromentin dès l’origine, a considéré quant à lui que « ce projet doit apaiser les français dans leur rapport à la mondialisation », ce qui n’est pas la moindre des ambitions…
A l’issue des différentes interventions et présentations, une convention de partenariat a été signée entre EXPOFRANCE 2025, CROISSANCEPLUS et le METI (mouvement des entreprises de taille intermédiaire), scellant l’engagement des entreprises françaises et de leurs dirigeants. Pour rappel, le modèle économique d’ EXPOFRANCE 2025 prévoit un autofinancement à 100%, sans aucun recours à l’argent public.
Les prochaines étapes : Finalisation du projet et remise au Bureau des Expositions Universelles pour candidature en milieu d’année 2017, pour une décision finale fin 2018.