Le traditionnel point presse de fin d’année organisé par la FSCEF (Fédération des Salons, Congrès et Evènements), a permis de faire le point sur une année 2011 qui restera de triste mémoire, comme étant celle du deuxième coup de semonce de la crise mondiale initiée en 2008. Il est encore trop tôt pour tirer les enseignements de la fin d’année, mais les résultats du premier semestre enregistrés par l’OJS, se veulent quant à eux plutôt rassurants, voire porteurs d’espoir dans ce contexte ingrat.
Thierry Hesse, président de la fédération a commencé sa présentation sur le cœur de l’activité, c’est-à-dire l’organisation de foires et salons. Le nombre d’exposants progresse de +1,1% après une année 2010 où il était resté stable. Les entreprises, PME et TPE ont maintenu leur présence pour continuer d’assurer leur promotion et remplir leurs carnets de commandes.
Des chiffres rassurants
Quant aux visites, l’évolution globale est stable, les chiffres variant selon les grands types de manifestations. Dans les salons grand public, le nombre des visites progresse de +3,3% confirmant leur capacité à rassembler les passionnés et les consommateurs avisés.
Côté salons professionnels, les chiffres de visites sont également très positifs : globalement en hausse de +2,9% (contre -0,9 % en 2010), ils sont tirés par une augmentation de +5,5% des entrées de visiteurs et d’acheteurs internationaux.
Les foires condamnées à la créativité
Pour les foires, la baisse de -8,3% du nombre de visites, due aux arbitrages des visiteurs « flâneurs », n’a pas trop entamé le climat d’affaires général car les consommateurs réellement porteurs de projets sont restés motivés. Malgré tout, ce glissement incontestable des grandes foires généralistes par rapport aux salons thématiques pose question. Les plus avisés des organisateurs sont déjà en pleine réflexion pour stopper cette érosion et rendre à nouveau attractifs ces grands rendez-vous populaires. Il faut s’attendre à ce que le calendrier des Salons et Foires 2012 nous réserve quelques belles surprises et innovations.
Par ailleurs, la hausse du nombre de participants dans les congrès (+7%) démontre l’importance de la rencontre professionnelle pour échanger entre confrères et se former, au sein des communautés scientifiques. Dans l’ensemble, 2011 devrait permettre de retrouver des niveaux assez satisfaisants d’avant crise. Ces premiers chiffres confirment le besoin et la force de la rencontre en face-à-face. En totale complémentarité avec l’économie numérique, les salons se posent en rempart contre le pessimisme économique.
Parce que l’innovation est l’un des atouts les plus importants sur ce marché concurrentiel, la filière des Foires et Salons poursuit son développement pour garantir la qualité des contacts dans une perspective d’animation de communauté et de continuité de services avant, pendant et après les événements. La prise de conscience par les exposants de l’importance de communiquer efficacement autour de leurs participations aux salons, sauf pour quelques grandes marques, n’en est qu’à ses débuts et la marge d’optimisation est encore grande.
Les perspectives 2012
Même si elles sont incertaines, les moyens qui seront consacrés à la recherche et au développement sont en hausse, preuve que les dirigeants de la filière ont bien conscience de l’obligation d’évoluer. Pour en témoigner, les investissements très lourds réalisés ou en projet dans la rénovation, la construction et l’extension des sites d’accueil (280 millions d’euros en 2010).
Un des projets les plus remarquables à ce point de vue, est la rénovation engagée pour 2016 du Palais des Congrès et du Parc des Expositions de Strasbourg présentée par le Directeur Général de Strasbourg Evènements, Mr Claude Feurer.
C’est d’ailleurs Strasbourg qui accueillera les membres de la FSCEF pour leur congrès annuel les 5 et 6 juillet.
Hervé Boussange