Rendez-vous semestriel toujours très attendu, la conférence de presse de la FSCEF (Fédération des Foires, Salons, Congrès et Evènements de France) a réuni les représentants de la profession et la presse. A cette occasion, la nouvelle gouvernance de la fédération a été présentée. Voir article.
Le temps fort de cette matinée a été la présentation de l’activité de la filière Foires et Salons de l’année 2012, et les perspectives qui en découlent pour 2013.
L’activité Foires et Salons au premier semestre 2012.
L’activité des foires et salons a enregistré au premier semestre 2012 des résultats honorables d’après les indicateurs OJS (Office de Justification des Statistiques). Dans les salons grand public et professionnels, la participation des exposants est restée parfaitement stable. Un résultat plutôt rassurant dans le contexte économique actuel. La fréquentation accuse un très léger retrait (- 0,8%) à session comparable. Compte-tenu de ces indicateurs, le climat d’affaires sur les manifestations est resté bon voire excellent. En effet, alors que le pays traverse une crise profonde, le «média salon» offre une performance économique inégalée, d’après l’Union des Annonceurs.
Les foires-expositions
Les foires-expositions ont enregistré au premier semestre 2012 une baisse significative de la participation des exposants (-6%). Au premier rang des accusés, la crise qui a fragilisé les PME/TPE régionales et locales qui n’ont souvent que ces événements pour développer leurs carnets de commandes ou réaliser du chiffre d’affaires immédiat. Malgré tout, le nombre des entrées de visiteurs dans les foires s’est maintenu honorablement (+1,5% avec la Foire de Paris et -1,4% sans la Foire de Paris).
On relève avec bonheur de belles performances à l’image de la Foire Européenne de Strasbourg qui enregistre une hausse de 5% de son visitorat. Plus que jamais, le rôle de valorisation des talents et de création de lien porté par les foires, est indispensable aux territoires.
Les salons grand-public
Le second semestre 2012 se termine dans de bonnes conditions pour les salons. Le Mondial de l’Automobile, cher au président Thierry Hesse, a vu sa fréquentation maintenue et le climat d’affaires y a été excellent. Le Salon du Chocolat de Paris a encore enregistré un record d’entrées et s’exporte très bien puisque sa première session au Brésil (Baïha) a été un succès.
Les salons professionnels.
Dans les salons professionnels, les organisateurs constatent également une forte adéquation du produit salon avec la demande des professionnels. Quelques exemples : Maison et Objet en septembre a enregistré une augmentation de 4% de ses m² nets et du nombre de ses exposants à session comparable. Le Space, salon de l’Elevage à Rennes a connu une croissance de 10% de ses visiteurs étrangers par rapport à l’an dernier. La dernière session du salon Tax Free à Cannes a accueilli +3,6% d’acheteurs professionnels et à Bordeaux. Le salon biennal Vinitech-Sifel a fermé ses portes sur un succès de fréquentation de l’ordre de +10% par rapport à 2010. Ces excellents résultats nous indiquent que la consolidation du marché des salons est en marche.
Les prestataires condamnés à innover.
Chez les prestataires de services de la filière foires et salons, on fait un constat simple : lorsque la prestation proposée apporte « un vrai plus » au client, le succès est au rendez-vous. L’innovation technologique est appréciée par les organisateurs et les exposants, qui en mesurent de plus en plus la valeur » selon un témoignage.
Mais la difficulté pour les opérateurs traditionnels est de proposer une offre pertinente dans un univers où la structure de coût des salons s’est beaucoup modifiée. D’après l’étude CSA conduite pour FSCEF en mars 2012, les dépenses de marketing sont passées entre 2008 et 2011, d’une moyenne de 35% à 49% de l’ensemble des budgets des organisateurs, réduisant ainsi les « dépenses techniques » de 19% à 16%.
Les Congrès : 1,6 milliard d’euros « made-in-France ».
FSCEF a pris part à une étude collective sur les retombées économiques des congrès. Cette étude, confiée à IPSOS, établit que les congrès ont été à l’origine de retombées économiques d’un montant de 1,6 milliard d’euros en France en 2011. A elle seule, la capitale, avec 1,1 milliard d’euros, est à l’origine des 2/3 des retombées économiques nationales sur ce segment d’activité. Une proportion que l’on retrouve également sur l’emploi, l’activité générant 30.000 emplois à temps plein en France.
2011 a été une bonne année pour les congrès en France. D’après l’étude, les sites français ont accueilli 1 800 congrès en régions et 1000 en Île-de-France, pour 1,6 million de congressistes, répartis à 50% environ entre la région francilienne et les métropoles régionales. L’international représente un aspect majeur du développement des congrès. 56% des retombées économiques nationales sont ainsi générées par les 22% de congressistes étrangers, part qui se hisse à 62 % en Île-de-France.
Cap sur 2013
Pour mémoire, en 2010, les retombées des seuls salons et foires en France avaient été estimées à 5,8 milliards d’euros dont 4,1 milliards d’euros pour l’Ile-de-France. Les foires, salons et congrès constituent donc un atout majeur pour l’attractivité de notre pays, pour la création de richesse et d’emplois et pour le développement des entreprises, notamment les TPE/PME, pour lesquelles ils constituent un levier primordial d’affaires et d’export. Les chiffres complets sur l’année 2012 seront disponibles en avril 2013. Ils devraient confirmer que les salons restent plus que jamais des laboratoires d’innovation et de progrès. Comme pour l’ensemble de notre économie, l’activité 2013 sera décisive.
Crédits photos : ©StrasbourgEvenements-P.Bogner-Ph.
Hervé Boussange