La Foire de Lyon est l’une des foires françaises les plus anciennes. Son histoire commence dès l’époque de Jules César (100 av. J.-C. – 44 av. J.-C.). Ce visionnaire pensait justement que les moments dédiés à l’échange et au commerce, étaient les meilleurs garants de la paix pour la capitale des Gaules.
Faveurs et défaveurs de la Foire de Lyon
Lyon a été de tous temps un carrefour stratégique, favorable aux échanges commerciaux. Sa position de ville marchande est confortée sous Charles VII (1403-1461). Celui-ci, après avoir « bouté » les anglais hors de son royaume, récompense Lyon pour sa fidélité, en lui accordant le privilège de tenir deux foires par an, de 6 jours chacune. Ensuite, Louis XI (1423 – 1483) augmente cette faveur, en accordant à la ville la tenue de quatre Foires au cours de l’année, d’une durée de 15 jours chacune.
Sous Louis XI, Lyon devient une ville franche. Ceci contribuera beaucoup à façonner la ville que nous connaissons aujourd’hui. Ceci permet par exemple aux étrangers (sauf les anglais…) de circuler librement et sans contrainte dans pendant la durée de la Foire de Lyon. A cette occasion, les marchandises ne sont taxées ni à l’entrée, ni à la sortie du royaume de France. L’Euro n’étant pas encore inventé, les monnaies étrangères sont toutes autorisées lors des échanges commerciaux !
En 1484, sous le règne de Charles VIII (1470-1498), la rivalité avec les villes de Bourges, Bordeaux, Montpellier et Troyes, mène à l’abolition des privilèges royaux de Lyon. Pendant trois ans les Foires de Lyon sont alors suspendues. Les Lyonnais doivent alors user de toute leur influence (ils prêtent 10.000 livres au souverain pour financer ses guerres) afin de reconquérir leurs privilèges. Charles VIII cède finalement en autorisant à nouveau la tenue des Foires de Pâques et de la Toussaint.
La Foire de Lyon au XXème siècle
La renaissance porte mal son nom, puisque La Foire de Lyon disparait à la fin du Moyen Âge. Elle ne renaîtra qu’en 1916, à un moment tragique de l’histoire où l’Europe est plongée dans la Première Guerre mondiale. Édouard Hérriot, alors tout jeune Maire de la ville souhaitait concurrencer la Foire de Leipzig. La rivalité entre salons allemands et français ne date pas d’aujourd’hui…
Cette Foire de Lyon nouvelle formule s’appelle alors « Foire aux échantillons », où sont exposées les nouveautés issues du commerce et de l’industrie française. La Foire de Lyon s’adresse au grand public et aux professionnels. Ils sont alors jusqu’à 2000 exposants présents pendant un mois complet. Lyon vit alors entièrement au rythme de sa foire.
Ce n’est qu’en 1918, qu’un site permanent conçu pour accueillir la Foire de Lyon voit le jour. Le Palais de la Foire, alors surnommé « le peigne » s’installe en bordure du Parc de la Tête-d’Or. Il est inauguré en grandes pompes par le président de la république.
Comme toutes les foires françaises, la Seconde Guerre Mondiale, interrompt momentanément la tenue de la Foire de Lyon, son bâtiment ayant été réquisitionné par les allemands.
L’ère moderne
Enfin, c’est en mars 1985 que la Foire s’installe sur le nouveau site Eurexpo à Chassieu. Suivant le mouvement d’autres grandes foires, comme la Foire de Paris, elle ne s’adresse plus qu’au grand public. Les professionnels doivent alors se tourner vers les nouveaux salons professionnels qui s’ouvrent. Cet appel d’air fait momentanément baisser le visitorat.
Depuis 2006, la Foire de Lyon propose chaque année une grande exposition thématique, dont les objectifs s’attachent à donner un caractère unique à l’édition, conquérir un nouveau public peu concerné par les foires, servir de « piège à journalistes » pour les relations presse. Ces animations surfent généralement les tendances du moment (difficile d’échapper à la japan-mania en 2010) ou bien constituent une des étapes d’expositions itinérantes à succès.
2006 : Le Tibet ;
2007 : L’Indonésie ;
2008 : L’Inde ;
2009 : Le Cinéma ;
2010 : Le Japon ;
2011 : Le cosmos ;
2012 : Les Indiens d’Amérique ;
2013 : New York ;
2014 : Le Rock n’ Roll ;
2015 : Les objets connectés…
La Foire de Lyon donne rendez-vous à son public chaque année au mois de mars. Plus de 200.000 visiteurs répondent présent à chaque édition du plus grand évènement économique et festif de la région Rhône-Alpes.