Quand on consulte le calendrier des salons français consacrés aux vins, un acteur se détache par le nombre de ses manifestations. Avec une bonne vingtaine d’organisations réparties dans tous les coins de l’hexagone, les salons Vinomedia s’affirment comme leaders du secteur.
La Gazette des Salons a profité de la dernière édition du salon Vinomedia à Issy les Moulineaux pour rencontrer l’équipe organisatrice. Accueillis par Benoit Escoffier, dirigeant fondateur avec son épouse Virginie, et par Véronique Magrou qui a rejoint l’équipe en 2012 pour renforcer la communication des salons.
Interview Benoit Escoffier
Gazette des Salons : Benoit Escoffier, qu’est-ce qui vous prédestinait à œuvrer au sein de la filière viticole ?
Benoit Escoffier : Petit fils de Vigneron en Pouilly Fumé, j’ai toujours eu à cœur de mettre en accord mon activité professionnelle avec la passion qui coule dans mes veines. C’est un sentiment pleinement partagé avec mon épouse, Virginie, elle-même petite fille d’un grand producteur de Pessac Leognan.
GdS : Pouvez-vous nous faire un rapide historique de Vinomédia ?
BE : Volontiers, j’ai créé en 1999 Vinomedia, une agence Web spécialisée dans la filière viticole qui avait pour objectif d’apporter à tous les professionnels du secteur les outils pour une bonne communication. Au-delà de cette fonction de conseil, les premières années furent consacrées à la publication d’une newsletter internet, puis à une activité de vente en ligne pour 150 producteurs.
GdS : Comment en êtes-vous arrivé aux salons ?
BE : Nous avons fait une première tentative de salon pro dès 2002, puis en 2004 nous avons lancé 6, puis 12 salons destinés au grand-public.
GdS : Aujourd’hui, que représentent les salons Vinomedia ?
BE : Chacun de nos salons réunit en moyenne entre 50 et 80 exposants. Au total, nous accueillons 450 exposants sur l’ensemble de nos manifestations, tous producteurs, ou producteurs/négociants. Chacun d’eux participe en moyenne à 3 salons chaque année, au gré de la convergence entre leur production et la demande saisonnière. Nous nous efforçons également de garantir à nos visiteurs/acheteurs une offre complète et équitable entre les différents terroirs, avec en moyenne 4 exposants par famille de vin. Nous accueillons également des exposants proposant des produits en accord avec le vin : charcuterie, fromages, gastronomie. Pour préserver l’identité vin de nos salons, cette offre n’ira jamais au-delà de 10% du nombre des stands.
GdS : pouvez-vous nous parler aussi de vos visiteurs.
BE : Chacun de nos salons accueille un public très averti d’environ 3700 visiteurs. Ce public très fidèle vient pour gouter, mais également pour discuter avec les vignerons. Nos visiteurs privilégient en priorité cette relation d’échange avec les exposants. Une proximité et une traçabilité qu’ils disent ne pas retrouver pas dans les « foires aux vins » organisées par la grande distribution.
GdS : Des tendances à noter dans la demande ?
BE : Pas vraiment, les plus gros volumes sont toujours assurés par le Champagne et les vins d’Alsace. On relève un frémissement en ce qui concerne les vins bios.
GdS : Y’a-t-il des évolutions à prévoir pour les salons Vinomédia ?
BE : Bien sûr. Tout d’abord, au niveau de l’offre, nous envisageons d’accueillir de nouveaux exposants dont l’activité est complémentaire de la filière viticole. Nous pensons entre autres à l’oenotourisme, qui se développe fortement, mais aussi aux arts de la table et accessoires. La seule limite à ces développements est que le vin reste le cœur de nos salons.
GdS : Des animations pour faire battre ce cœur plus fort ?
BE : Oui, nous prévoyons d’organiser des dégustations avec de grands sommeliers, ainsi que des rencontres interactives entre le public et des chefs toujours autour du vin.
GdS : Merci Benoit Escoffier, à bientôt pour une dégustation !
Pour revoir l’interview de Benoit Escoffier lors du salon « Club des Professionnels du Vin » de novembre 2012 :
Hervé Boussange