Comme toute filière professionnelle, l’évènementiel a besoin d’indicateurs précis pour avancer. Rien de mieux que de pouvoir se situer, se comparer, pour mettre en place les stratégies gagnantes de demain. Notre secteur dispose depuis quelques années d’études sérieuses émanant de différentes sources, comme par exemple celles fournies par UNIMEV, ou encore par la CCI Paris-Ile de France.
Le croisement de ces différentes sources est toujours précieux, et chacune d’entre elles apporte un éclairage particulier sur le secteur. Parmi les études dont la sortie est devenue un rendez-vous utile et attendu, celle publiée à l’initiative du LEADS propose un focus particulier sur l’activité des agences de design de stand.
La première partie de l’étude met en perspective l’activité du média salon par rapport aux dépenses en communication des entreprises. A ce sujet, on notera que dans un marché global qui connait une érosion que rien ne semblait pouvoir arrêter depuis l’an 2000, jusqu’au rebond salvateur de 2016 (+1,09%), l’activité salon résiste en enregistrant une croissance modérée mais régulière (de 1500 millions d’euros en 2013 à 1530 en 2016).
Pour pondérer cette tendance rassurante, il est précisé que les salons grand-public ont davantage de mal à sortir leur épingle du jeu que les salons professionnels, ces derniers enregistrant à eux seuls une hausse pour 2016 de +2% pour les surfaces louées et +1,6% pour le nombre d’exposants. En comparant cette fois la rentabilité des acteurs de la filière par métier, on remarque que ce sont les organisateurs de salons qui tirent le mieux leur épingle du jeu, devant les loueurs de mobilier et les installateurs généraux (page 38).
Activité en progrès, mais peut mieux faire…
Même si la conjoncture semble clémente pour l’activité salon, on est en droit de s’interroger sur ce qui peut bien lester la courbe pour l’empêcher de tutoyer les sommets. Une partie de la réponse nous est peut-être apportée en page 10 de l’étude LEADS. Comparaison n’est pas raison, mais quand on place côte à côte le prix moyen du M2 nu dans les salons français et internationaux, on peut facilement admettre que la filière hexagonale a encore des efforts à faire en termes de compétitivité. En effet, quand l’Allemagne, pays leader des grands salons internationaux affiche un prix du M2 à 143 euros, la France propose le même M2 à 266 euros. Aussi violente soit la différence, les raisons en sont multiples et complexes, et on ne saurait réduire l’attractivité d’outre-rhin à ces seuls chiffres.
Toujours à propos de surface, on trouve en page 13 une autre donnée digne d’intérêt : Le statut de « mètre étalon de l’activité salon » du M2 semble s’effriter puisqu’on constate un début de glissement au détriment des surfaces louées vers la vente de prestations techniques, dans le chiffre d’affaires des parcs d’expositions.
Et les agences de Design de Stand ?
Quand on arrive dans les pages plus spécifiquement dédiées aux agences de design de stand, on constate que l’activité continue à progresser depuis le trou d’air enregistré en 2010 pour cause de crise financière internationale, sans toutefois retrouver encore les résultats de 2008. La projection sur les deux années à venir semble confirmer les bonnes dispositions de marché.
Dans le tour d’horizon assez large proposé par l’étude, on relève quelques points de vigilance comme le taux de défaillance des agences, en baisse mais toujours trop important. En ce qui concerne la taille des agences de design de stand adhérentes du LEADS en termes de chiffre d’affaires, ce sont toujours les structures générant moins de 500 K Euros qui sont largement majoritaires. En haut de la pyramide, seules 8 d’entre elles peuvent revendiquer un volume supérieur à 7 millions d’euros.
Nous vous laissons découvrir en page 46 de l’étude, le classement des principales agences de design de stand françaises…
Les prestataires des agences
Une telle étude serait incomplète si elle n’abordait pas la sous-traitance, notamment les travaux confiés à des entreprises étrangères. Si en termes de volume, ce sont les menuisiers qui apparaissent logiquement comme les premiers partenaires des agences de design de stand, le document révèle en page 36 que 45% d’entre elles font appel au moins une fois par an à des fournisseurs étrangers. Malgré tout, 92% des achats sont faits auprès de menuiseries françaises.
La rentabilité en question
La dernière partie de l’étude arrive logiquement sur la question de la rentabilité des entreprises du secteur. Le graphique de la page 30 montre très clairement que la valeur ajoutée des agences de design de stand est inférieure à la moyenne des entreprises françaises. Toutefois, l’espoir est de mise puisque le résultat d’exploitation moyen et la rentabilité sont en hausse.
Leads or not Leads ?
Enfin, pour ceux qui s’interrogent sur l’impact, positif ou négatif que peut apporter l’appartenance à une association telle que le LEADS, un tableau comparatif explicite met judicieusement en avant les résultats supérieurs des agences ayant fait le bon choix ! A découvrir en page 26 pour finir de se convaincre qu’à plusieurs, on est plus forts qu’isolés.
Téléchargez ici l’étude LEADS complète.