Dans le monde des salons, chaque entreprise porte une philosophie qui la distingue de ses concurrents et lui permet de se développer. Souvent, un personnage est à l’origine de cette identité propre, un homme ou une femme ayant une idée précise de son métier. C’est le cas de la société ExpoEven, une agence de Design de Stand que nous présente son fondateur, Michel Khoury.
Gazette des Salons : Bonjour Michel Khoury, pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?
Michel Khoury : Bonjour, ExpoEven est une petite entreprise, crée en 2003 et dont la vocation est l’aménagement personnalisé de stands d’expositions. Son évolution s’est faite au fil des besoins de ses clients. Le siège de l’entreprise est à Toulouse, mais nous possédons un bureau en région parisienne, ce qui est incontournable puisque 80% de notre chiffre d’affaires vient de là.
Nous sommes cinq personnes en interne, et nous nous appuyons sur un réseau de PME partenaires. Nous concevons et réalisons 3000 m2 de stands chaque année, ce qui représente une centaine de stands allant de 30 à 300 m2. Nous assurons aussi le stockage des stands et leur reconditionnement entre deux expositions. L’ensemble de l’activité génère 1,5 million de C.A.
Gds : Qu’est-ce qui distingue ExpoEven de ses concurrents ?
MK : Nous ne cherchons pas à tout prix à nous distinguer, en revanche nous avons mis en place une organisation claire et nous portons des valeurs dans lesquelles toute l’équipe se retrouve. Il semble que cela convienne aussi à nos clients qui sont pour la grande majorité, très fidèles.
Pour l’organisation, nous tenons à maîtriser toute la chaîne de réalisation. Nous mettons en place un pôle d’experts dédié à chaque client comprenant un bureau d’étude toujours à l’affut des dernières tendances, un service commercial dynamique et disponible, un chargé d’affaire sur le terrain et des techniciens à l’écoute pour le montage, démontage et stockage du matériel. Le tout est piloté par un interlocuteur unique pour le client.
En ce qui concerne les valeurs, elles gravitent justement autour de l’accompagnement du client, tout d’abord par une écoute permanente et une disponibilité maximale. La participation à un salon, en plus d’être couteuse, génère beaucoup de stress, ainsi nous avons bien conscience que nos clients ont besoin d’être soutenus, voire rassurés en permanence. Pour cela, nous assurons un véritable service « d’assistance à l’exposition » en faisant l’interface avec les organisateurs. Nous libérons nos clients autant que faire se peut de nombreuses taches ou démarches, parfois bien au-delà de notre vocation première d’agence de design de stand. Il nous arrive de gérer jusqu’à la réservation de train, la conciergerie… et les mille petites tracasseries qui polluent la participation à un salon. Pour résumer, bien que nous ayons beaucoup de contrats portant sur 2 ou 3 ans, nous traitons chaque client avec le même soin que si c’était notre toute première collaboration.
Toujours en ce qui concerne les valeurs, ExpoEven est membre du LEADS. C’est l’occasion d’échanger avec mes confrères, de réfléchir à l’évolution de notre métier. C’est aussi un porte-voix utile pour défendre notre profession.
Gds : Expo’even travaille aussi à l’international ?
MK : Toujours dans la logique d’accompagner au maximum nos clients, nous installons nos créations un peu partout en Europe, à Hanovre, Milan, Madrid… Pour cela, nos équipes se doivent d’être multilingues. A force de sillonner le continent, nous possédons maintenant une bonne expérience des us et coutumes des parcs d’expositions européens et cela simplifie la vie des entreprises françaises qui nous font confiance.
A l’inverse, il nous arrive de plus en plus d’être sollicités par des compagnies étrangères qui exposent en France. Pour eux, le fait de faire confiance à un prestataire qui est sur place, qui maîtrise toutes les subtilités de notre législation et connais les organisateurs et parcs d’expositions hexagonaux est un gage de tranquillité.
Gds : En conclusion, quelle est votre principale satisfaction à exercer ce métier ?
MK : C’est tout simplement l’excitation de repartir de zéro à chaque nouveau brief, de redémarrer chaque projet en partant d’une copie blanche…
Propos recueillis par Hervé Boussange pour la Gazette des Salons