La tenue de la PGW 2015 (Paris Games Week pour les non-initiés) est l’occasion de faire le point sur l’industrie du jeu vidéo en France. Un secteur dans lequel les frenchies tirent honorablement leur épingle du jeu (en ligne).
Une filière en pleine croissance
L’industrie du jeu vidéo touche à la fois le secteur de la culture et du numérique. Elle représente 25 000 emplois dans l’hexagone. Le chiffre d’affaires généré en 2014 s’est élevé à 4,5 milliards d’euros. Bref, en France, le jeu vidéo se porte bien. Pour preuve, l’optimisme partagé par 83,6 % des entrepreneurs du secteur (source : Baromètre du S.E.L.L.)
Selon Jean-Claude Ghinozzi, Président du S.E.L.L. « Le jeu vidéo est devenu la 2e industrie culturelle en France derrière le livre. Ce dynamisme est le fruit de l’incroyable force d’innovation des acteurs du secteur ».
La French touch reconnue au niveau mondial
Sans surprises, la plupart des entreprises développant des jeux sont de jeunes structures (plus de 57 % d’entre-elles ont moins de 5 ans (source : SNJV). Pour autant, le marché est mondial et l’industrie française du jeu vidéo occupe une place enviée à l’exportation.
Les américains et les Japonais, historiquement précurseurs dans ce domaine doivent désormais compter avec les créateurs Français. En tête de pont de cette conquête tricolore, Ubisoft qui est devenue la deuxième force de production de jeux vidéo dans le monde avec 26 studios situés dans 19 pays.
L’excellence de la formation française
La belle performance des Français trouve principalement son explication dans l’excellence de la formation initiale dans l’Hexagone, avec par exemple l’ENJIMIN à Angoulême, Supinfogramme à Valenciennes, les Gobelins ou encore Créapôle dans la capitale. « Elles ne cessent de dynamiser la création française et comptent parmi les meilleures écoles du monde », nous confirme Julien Villedieu.
L’avenir prometteur du jeu vidéo
Le marché s’élargit et l’industrie française du jeu vidéo entend aborder d’autres usages que le seul loisir. « Il existe désormais de véritables relais de croissance », témoigne Emmanuel Martin. « Je pense, par exemple, aux serious games, ces outils de formation qui se situent à la croisée du jeu vidéo et du e-learning ».
Les pistes du futur sont explorées par Imaginove à Villeurbane en Rhône-Alpes. Le pôle de compétitivité de l’image et du jeu vidéo a de nouveaux objectifs : mettre au jour les synergies possibles entre l’industrie du jeu vidéo et les domaines de l’e-santé, des smarts-cities ou bien des objets connectés.
Cette année, Paris Games Week, le salon français du jeu vidéo, qui a investi 2 halls de la porte de Versailles, a accueilli 307 000 visiteurs, soit 13% de plus qu’en 2014, ce qui le place dans le Top 5 mondial des salons dédiés au jeu vidéo.