Si 2020 restera dans les mémoires comme étant l’année de l’arrivée d’une pandémie aussi inédite qu’internationale, 2021 restera aussi malheureusement comme l’année de continuation de ce fléau. Pour ne pas seulement voir le verre à moitié vide, on pourra aussi se souvenir que cette année connut une incroyable mobilisation scientifique, conduisant à la naissance de nouveaux vaccins, adaptés en un temps jamais connu au nouveau virus. Ce succès, même s’il n’a pas réglé tous les problèmes, a toutefois permis d’éviter le pire, comme par exemple les ravages engendrés par la grippe espagnole, encore plus meurtrière que la première guerre mondiale.
Du côté du secteur événementiel, les premiers mois ont été très durs pour l’ensemble de la filière, de même que pour le tourisme, l’hôtellerie, la restauration. Les confinements successifs ont dans un premier temps condamné à la fermeture tous les salons, les foires et les congrès. Les professionnels de la filière ont dû se résoudre la mort dans l’âme à une inactivité forcée. Les oiseaux de mauvais augure profitant de l’occasion pour condamner le secteur « de la rencontre physique », qui serait selon eux balayé définitivement par une vague numérique de fond. Or, comme on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise, ce fut l’inverse qui se produisit. Les « salons virtuels » qui s’annonçaient comme le format du futur, connurent des flops à la hauteur des certitudes de leurs promoteurs.
Pour les vœux comme pour la rencontre, le numérique ne suffit pas
La période de fermeture forcée des événements s’avéra finalement comme révélatrice de l’attachement des publics pour la seule, la vraie, l’irremplaçable rencontre : celle d’humains en face à face, en « présentiel ». La réouverture des salons dès le début de l’automne fut un véritable succès et une grande source de soulagement. En créant une frustration inédite, cette parenthèse imposée fit réaliser à tous que la relation humaine se construit avant tout à partir de rencontres physiques. La rupture du cycle des événements qui s’enchainent sans fin, aura aussi eu le mérite de permettre aux professionnels de la filière de repenser leurs métiers, de prendre le temps d’imaginer de nouveaux formats, pour la plupart judicieusement hybrides.
Des cartes de vœux 2022 sous le signe de la sincérité
Alors, dans ce contexte, que peut-on souhaiter pour 2022 ? Dans la continuité de cette séance de grand huit émotionnel, il est compliqué de trouver la bonne formule pour présenter ses vœux. Pas question de formules triomphantes annonçant un futur lumineux… L’époque est plutôt à la retenue, et au retour à des sentiments plus mesurés, nous ramenant à l’essentiel.
Dans les les cartes de voeux 2022, il est probable que l’on retrouve des présentations soignées et des souhaits de bonne santé, de bonheur partagé, d’épanouissement et de sérénité. Aucune mièvrerie dans ce retour aux fondamentaux de la relation humaine, mais bien l’illustration que rien ne remplace les choses simples de la vie. Comme les meilleures rencontres se font en face à face, avec leur part d’imprévu et de mystère, les meilleurs vœux s’échangent à partir de formules témoignant en priorité de sincérité, sans autres artifices qu’une jolie carte, que l’on gardera jusqu’au printemps sur son bureau.