Le Salon de la Photo de Paris est un événement attendu dans le monde des chasseurs d’images, professionnels et amateurs.
Pendant 5 jours, cette manifestation réunit la totalité des grandes marques du monde de l’image, fabricants, importateurs, mais aussi écoles et groupements professionnels, qui viennent dévoiler leurs nouveautés et originalités.
Il est possible de découvrir, dans l’enceinte du hall 4 de la porte de Versailles, les dernières innovations technologiques, de la prise de vue à l’impression en passant par la retouche numérique, les démonstrations, les ateliers pratiques, les stages et les projections-débats.
A l’occasion de l’édition 2013 qui a fermé ses portes le 11 novembre, nous avons pu poser quelques questions à Eric Lenoir, nouveau directeur du Salon de la Photo.
Gazette des Salons : Eric Lenoir, vous venez de l’univers des salons professionnels, quels sont les aspects du salon de la photo qui vous ont surpris ?
Eric Lenoir : Tout d’abord, ce salon ne peut pas simplement être classé dans la catégorie grand-public. C’est un évènement hybride qui rassemble 15% de visiteurs professionnels et des amateurs éclairés. Ici, pratiquement pas de badauds. Le public est très friand de démonstrations, d’explications produits. Il suffit de marcher dans les allées pour observer les nombreux échanges. Sur 140 exposants, 136 sont là pour montrer leurs produits.
GdS : Justement, est-il possible d’acheter ces produits sur le salon ?
EL : Pour la septième année, les ventes sont regroupées au sein du « Village de Vente ». Dans cet espace qui représente 10% de la surface du salon, quatre distributeurs commercialisent tous les produits du salon, y compris ceux qu’ils ne distribuent pas. Une initiative appréciée de tous, qui permet de faire immédiatement l’acquisition du boitier ou de l’accessoire vu sur un stand, et qui apaise les rapports entre fabricants et réseaux de distribution.
GdS : Une idée plus précise du type d’achats ?
EL : Les exposants nous font remonter un intérêt quasi unanime des visiteurs pour les nouveautés et les gammes de produits à forte valeur ajoutée.
GdS : Quelles sont les évolutions marquantes ?
EL : L’arrivée des nouveaux boitiers reflex, très performants pour le cinéma et déjà utilisés par des réalisateurs de renom comme Cédric Klapish, a permis une ouverture significative vers la vidéo. La connectivité des appareils photos est également une tendance forte de ce millésime.
GdS : pour l’année prochaine, d’autres évolutions en vue ?
EL : Nous pensons ouvrir un village de vente de photographies réalisées par des photographes pros, ainsi qu’un espace dédié à l’impression des photos. Il semblerait qu’après le tout digital, les gens souhaitent conserver de beaux souvenirs « physiques » ! Toujours dans le digital, nous sommes déjà sollicités par des fabricants de Smartphones, pour qui la qualité de prise de vue est devenu un argument marketing important.
GdS : Ce salon se résume-t-il à son seul aspect commercial ?
EL : Non, la photo c’est de l’art avant tout, et le salon accueille plusieurs expos. Nous avons accueilli une grande rétrospective inédite de l’oeuvre de Raymond Cauchetier, le photographe de la nouvelle vague qui était présent sur le salon pour dédicacer l’ouvrage qui lui est consacré. On peut également citer l’exposition de notre partenaire la Maison Européenne de la Photographie.
Le salon de la Photo 2013 a accueilli 85.526 visiteurs soit une hausse de 6.1% par rapport à 2012.
Hervé Boussange